Le oui sacré & le non sacré : l’équilibre du Tao

Le Oui sacré et le Non sacré : l’équilibre du Tao

Dans la voie du Tao, l’amour véritable n’est pas un élan sentimental ni une complaisance qui s’oublie.

 

Il est un état d’unité intérieure, où l’on cesse de se séparer du réel. Le sage ne fuit ni ne force ; il accueille et agit dans le même souffle.

 

Cette justesse, que l’on pourrait appeler amour conscient, s’exprime dans la capacité à dire deux paroles sacrées : le oui et le non.

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Le oui sacré, c’est le consentement profond à ce qui est.

C’est l’acceptation de la vie dans sa texture réelle — l’impermanence, le mystère, la lumière et l’ombre mêlées. Ce oui ne signifie pas soumission, mais présence.

 

Il dit : je reconnais ce qui est, sans vouloir immédiatement le changer

 

Par ce oui, l’être s’accorde au flux du monde et aux spécificités de ce qui existe sur son chemin. 

Il s’ouvre à la sagesse du mouvement naturel, à la respiration du Tao qui porte toute chose. 

C’est le oui de la confiance, de l’humilité, de la paix.

 

Mais sans le non sacré, ce oui deviendrait passivité.

Le non sacré, c’est la limite consciente, la force du discernement. 

C’est la parole intérieure qui sait se lever quand l’ordre du vivant est menacé. 

Dire non, dans la perspective taoïste, n’est pas rompre l’harmonie : c’est la préserver. Car l’harmonie véritable n’est pas l’absence de conflit, mais l’équilibre entre des forces contraires. 

Ainsi, la sagesse du Tao n’est pas une neutralité molle, ni une complaisance spirituelle. Elle demande de s’enraciner dans le réel — dans la terre comme dans le ciel — et de laisser s’unir en soi le oui qui accueille et le non qui structure.

Le non sacré est l’expression du Yang qui protège le Yin. Le mouvement qui protège et qui garde l’espace du vrai.

Il agit non par colère, mais par fidélité à la vie. Il est responsable, et trace une frontière pour que la sève puisse continuer de circuler.

L’un sans l’autre perd son sens : le oui sans le non devient mollesse, condescendence, voire lâcheté ; le non sans le oui devient dureté.
Mais ensemble, ils forment la voie vivante du juste milieu : un amour ferme, souple et clair, capable d’épouser la vie tout en la guidant.

C’est cette posture, silencieuse et active à la fois, qui fait de l’être humain un artisan du Tao.
Celui qui sait dire oui à ce qui est, et non à ce qui détruit, participe à l’équilibre du monde.

Ainsi, contrairement à ce qu’on voit souvent se déployer dans une pensée néo-new age, la sagesse du Tao n’est pas une neutralité molle, ni une complaisance spirituelle. 

Elle demande de s’enraciner dans le réel — dans la terre comme dans le ciel — et de laisser s’unir en soi le oui qui accueille et le non qui structure.

 

Danielle

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