Le déni

Définition « Action de refuser la réalité d’une perception vécue comme dangereuse ou douloureuse pour le moi » Définition issue de l’ouvrage Les mécanismes de défense : théorie et clinique. De Serban Ionescu, Marie Madeleine Jacquet, Claude Lhote

Le déni c’est quand, la peur de quelque chose est tellement forte, que tous les éléments qui peuvent faire percevoir l’existence de cette chose, sont soit éliminés, soit refoulés de la conscience, soit niés, c’est à dire que la personne n’en parle même pas, ne répond pas au question à ce sujet, et traite toute question qui s’en rapproche par un soupir et un revers de main (ou par une crise soudaine de colère).

Bref, tout est bon pour que le sujet n’existe pas !

La peur est tellement insupportable que la personne en a peur… Et tout est mis en oeuvre pour ne jamais la ressentir….   Finalement, cela se finit que la personne à peur de la peur de cette chose. Au résultat ce qui fait peur disparait de l’horizon de la conscience.


 La force et l’efficacité de cette défense, destinée à protéger le moi, est de mettre en question le monde extérieur. Selon certains auteurs, ce fonctionnement de déni est à l’opposé du refoulement qui effectue un travail similaire de disparition de ce qui fait peur, mais en faisant basculer à l’intérieur la réalité intolérable qui se trouve alors intégrée dans l’inconscient (freudien).

De là, le déni, engendre une absence de conflictualité.

Pour Freud, il semble que le déni soit avant tout une méconnaissance de la réalité extérieure.


Dommage, car dans ce cas là, on se prive de l’information que l’émotion du contact avec cette réalité  offrirait. Mais pour certains, l’équilibre psychologique est à ce prix.

Par exemple, quelqu’un a tellement peur des incendies qu’il ne veut même pas avoir un extincteur chez lui. Car le simple fait de voir cet objet de prévention, réveille chez celui qui est dans le déni, la peur de l’incendie, et donc la fait exister…. et cela lui est absolument insupportable…. Bref, il vire tous les extincteurs…. et c’est la probabilité même d’un incendie qui disparait de son horizon mental.

Chez ceux qui protègent leur équilibre psychique par le déni, il est impossible de faire exister la moindre prévention du risque ou action adaptée à la réalité d’un danger. 


C’est normal d’avoir peur devant l’incertitude et les transformations qui viennent. Par contre, ce n’est pas la peine d’angoisser (l’angoisse = la peur + l’impuissance). C’est vrai que si ceux qui sont sensés penser et organiser la prévention du risque sont dans le déni, alors là oui, ça peut donner matière à s’angoisser ….

Mais là, je crois que je vais un peu trop loin de mon intention de départ. Alors je garde mon envie
d’approfondir ici les questions de prévention des risques, de
vulnérabilité, d’incertitude, pour un prochain article.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *